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Les mots d'Elijah

12 octobre 2012

Existence

 Un poème écrit pendant un gros moment de spleen

 

J’ai espéré que mes rêves se réalisent

Pour vaincre la solitude qui me vampirise

Mais la Dame au parfum de mort qui m’enlace

M’a emprisonné dans un carcan de glace



Où étaient-ils, ma famille, mes amis

Lorsque j’ai perdu mon innocence

Où étaient-ils lorsque le bonheur a fuit

Lorsque j’ai regretté ma naissance ?



A quoi ça sert de respirer

A quoi ça sert d’exister

Si ceux que j’aime s’éloignent de moi

Si je dois être seul, en plein désarroi ?



J’aimerais devenir plus léger que l’air

Pouvoir m’envoler loin de la Terre

Enfin rencontrer mon reflet dans le miroir

Créer mon propre dieu en qui je pourrais croire

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5 octobre 2012

Esprit Celte

Petit poème écrit à propos de la fin des Gaulois en tant que peuple libre

 

Ils sont venus, avec leurs cœurs remplis de haine

Je me rappelle leur cupidité, et cette lutte vaine

Nous avons entendu résonner le chant des épées

Pourquoi la Lumière nous a-t-elle abandonnés ?

 

L’esprit des Celtes pleure

Peut-être était-ce notre heure…

Nous étions un peuple noble et fier

Le sang de nos familles nourrit maintenant la terre

 

Nous avons combattu avec honneur et vaillance

Pour protéger notre patrie

Pour protéger nos familles et nos amis

Au dessus des terres les corbeaux dansent

Et recouvrent de leurs plumes les corps

De tout les combattants ayant trouvés la mort

Nous étions un peuple noble et fier

Le sang de nos familles nourrit maintenant la terre

5 octobre 2012

Lettre d'un captif

Texte écrit pour mon épreuve de Français au Bac. Nous devions nous mettre à la place d'un prisonnier et écrire une lettre.

 

Fait le 4 Juin 1954

 

 

 

Mon amour,

 

Je me languis de toi. Ici, tout n’est que tristesse et souffrance. Mais même au milieu de cet univers de désespoir, l’ombre de ton sourire lumineux ne me quittes pas, et m’aide à garder espoir. Tout en toi me manques : la couleur de tes yeux, si bleus, si semblables au ciel dont je suis privé depuis ce qui me paraît être une éternité ; tout comme ta chevelure de jais et ta silhouette gracieuse. Je suis sans cesse au bord du gouffre, en équilibre instable, et seule la force de ce qui nous lie m’empêche de basculer. Malgré ces barreaux qui me retiennent prisonnier, mon esprit demeure libre de rêver, et d’être avec toi en pensée.

Mais cette geôle infâme ne nous séparera plus bien longtemps. Bientôt, mon corps et mon âme seront aussi libres l’un que l’autre. Je vais m’évader, ma bien aimée, et nul ne m’empêchera de revoir ton visage encore une fois, dusse-je affronter Lucifer et ses légions. Je veux croire de toutes mes forces à cette chimère insensée, et je te donne rendez-vous au bas de cette fameuse colline, là où nos lèvres s’effleurèrent une dernière fois.

J’ai hâte de te revoir, et je ne sais comment apaiser l’impatience qui me ronge. Ma chérie, je dois te laisser, j’entends le gardien. Il sera bientôt là, et je ne veux pas qu’il lise cette lettre et tue mon rêve dans l’œuf. Même si je meurs, notre amour me survivra.

Je suis à toi pour toujours,

 

Guillaume

5 octobre 2012

La nuit noire et froide (In the still of the Night)

Un petit texte court écrit récemment, tard dans la nuit... 

 

La nuit. Noire. Froide.

Malgré l'heure tardive, un homme marche dans la rue. Seul. Sa tête est emplie de pensées qui papillonnent férocement. Il aimerait de la chaleur. Pas celle d'un bon lit douillet,non. La chaleur d'un autre être humain. Celle d'un corps qui se presserait contre le sien après l'amour, tandis qu'un léger souffle chatouillerait son oreille, et qu'un regard aimant se fixerait dans le sien. Au lieu de cela, il marche. Seul, dans la nuit noire et froide. Il erre sans but, et ses pas finissent par le porter près d'un bar. Indécis, l'homme regarde la lumière rougeâtre de l'enseigne se refléter dans une flaque d'eau. Peut-être que de la chaleur artificielle de l'alcool lui fera du bien. Au moins un temps... L'amaryllis... Le nom de l'établissement ne lui dit rien. Il pousse la porte. A l'intérieur, la lumière est tamisée. Quelques clients sont disséminés dans la salle. Certains seuls, d'autres accompagnés. Il marche vers le comptoir et prend place sur un tabouret. Seulement quelques instants après, une serveuse s'approche de lui. Yeux bleus, cheveux blonds, traits tirés par la fatigue. Elle lui demande ce qu'il désire. Pendant un instant, il envisage de commander une vodka. Puis il se ravise. La vodka, c'est l'alcool préféré de l'autre... A la place, il commande un whisky. Il n'aime pas ça, mais il fera avec. La serveuse ne tarde guère à lui apporter ce qu'il lui a demandé. Il la remercie, paye, puis muni de son verre il part s'installer vers le fond de la salle. Les banquettes sont rouges. Et confortables. Il sirote une petite gorgée de sa boisson. C'est infect, mais il aime la façon dont l'alcool lui brûle la gorge. Il se sent mieux. Légèrement. Il boit, et alors qu'il boit, il se remémore. Des yeux sombres cachés derrière des lunettes. Un visage rendu plus beau par un sourire lumineux. Un sourire qui ne cachait qu'une sombre trahison... Un autre souvenir remonte à la surface, accompagné d'un autre visage. Un sourire timide, des yeux bleus... Son premier amour. Son premier rejet.

L'homme relève la tête et fait un signe à l'employée. Cette fois, il commande un Gin. Le goût est encore pire que celui du whisky. Qu'importe. Il boit quand même. Distraitement, il promène son regard dans le bar. Un client lui sourit avec insistance. Il lui sourit en retour. Un sourire un peu forcé, mais qui encourage l'autre homme. Celui-ci se lève, vient s'installer près de lui et se présente. Il s'appelle Simon. Il semble attendre quelque chose. L'homme retient un soupir et se présente à son tour. Simon sourit de nouveau. Il s'approche légèrement, et tout en devisant de tout et de rien, d'un geste qui semble presque fortuit, vient poser sa main sur la cuisse de l'homme. Ce dernier ne dit rien. Il hésite. Il pouvait congédier Simon. Ou bien céder aux pulsions de son corps, et ce même si il était sûr qu'une fois le plaisir physique passé le vide qui habitait son cœur le ferait souffrir avec plus de violence encore. Exactement comme pour ses plaisirs solitaires, lorsqu'il s'imaginait avec quelque personne qui l'avait rejeté dans la réalité, mais qui l'aimait et lui appartenait l'espace de quelques minutes... Peut importait qu'il soit seul ou avec quelqu'un, à chaque fois le retour au monde réel était pour lui un calvaire. Mais qui sait, cette fois-là serait peut-être différente... A son tour, il fait nonchalamment glisser sa main sous la table. Il la plaque contre la jambe de son voisin. Il remonte, arrive à l'entrecuisse. Là, il peut sentir tout« l'émoi » qu'il inspire à Simon. Il sourit, puis d'un léger mouvement de tête, il indique la sortie. Les deux hommes se lèvent et sortent. Simon mène la marche. Ils se dirigent probablement chez lui. L'homme a froid. Heureusement, Simon finit par s'arrêter en bas d'un immeuble. Il ouvre la porte et entre, suivit par l'homme. Ils montent des escaliers. Simon s'arrête au deuxième étage. Il fouille dans sa poche pour trouver les clefs de la porte. Il fait sombre, et l'homme ne parvient pas à voir le nom inscrit sur la porte. Mais est-ce bien important ? Simon déverrouille la porte, entre, puis la referme une fois son invité à l'intérieur. Sitôt le verrou tiré, il se précipite sur l'homme, le plaque contre le mur le plus proche. Ses mains se glissent sous le pull de l'homme. Ils s'embrassent. Frénétiquement. Sans passion. Une des mains de Simon délaisse le torse de l'homme pour se glisser dans son pantalon. Il le caresse tout en chuchotant des mots crus près de son visage. L'homme se raidit. Lui qui rêve de mots tendres murmurés à son oreille, voilà ce qu'on lui offre. Des mots salaces, ne contenait aucun sentiment. Se sentant mal, il repousse Simon, lui dit qu'il n'a plus envie. Mais Simon est trop excité. Il ne l'écoute pas. Alors, l'homme le repousse à nouveau. Plus fort cette fois. Il fait volte-face, se rue sur la porte et tâtonne, à la recherche du verrou. Il le trouve, le tire, puis il actionne le loquet et se précipite dehors sans prêter attention à Simon qui l'invective, aussi hargneux qu'un roquet. Il redescend les marches le plus rapidement possible. Même une fois arrivé dans la rue, il continue de courir. Il ne sait pas l'heure qu'il est. Sûrement très tard... ou très tôt. Hors d'haleine, il s'arrête. Lentement, il reprend son souffle. Il décide de rentrer chez lui. Le Soleil allait finir par se lever, et tout serait exactement pareil que chaque jour précédent. Triste, il se mit en marche. Seul, dans la nuit sombre et froide.

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